Lancement officiel de la deuxième Université des acteurs non étatiques du Sénégal
28 mai 2013
Le Premier Ministre Monsieur Abdoul Mbaye a présidé la cérémonie d’ouverture de la 2e édition de l’Université des Acteurs non étatiques le 28 mai 2013 à l’École Supérieure d’Économie Appliquée (ex ENEA) à Dakar.
La Plate-forme des Acteurs non étatiques, organise pendant trois jours cette édition de son Université sur le thème « participation des Acteurs non étatiques aux politiques publiques : « faire-valoir ou nouveau paradigme ».
Discours d’ouverture de Monsieur Abdoul Mbaye, Premier ministre, 28 mai 2013
Monsieur le Ministre de la Promotion de la Bonne Gouvernance, Excellence, Madame le Chef de Délégation de l’Union Européenne à Dakar,
Monsieur le Président de l’Union des Associations des Elus Locaux,
Monsieur le Président de la Plate-forme des acteurs non étatiques,
Mesdames, Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique et des Partenaires au Développement,
Mesdames, Messieurs les membres de la Plate-forme des Acteurs non étatiques,
Mesdames, Messieurs les participantes et participants,
Chers invités,
Mesdames messieurs,
C’est avec un très grand intérêt que j’ai accueilli l’initiative portée par la Plate-forme des Acteurs non étatiques, d’organiser la 2e édition de son Université, et c’est avec plaisir que je préside, aujourd’hui, la cérémonie d’ouverture de cette grande rencontre qui constitue, nous en convenons tous, un moment fort d’échange et de réflexion libre et démocratique, sur un sujet d’intérêt national.
En effet, le thème de cette 2e édition « participation des Acteurs non étatiques aux politiques publiques : faire-valoir ou nouveau paradigme ? » nous interpelle tous. Décideurs politiques, acteurs non étatiques, partenaires techniques et financiers, et populations, il nous met en situation d’interroger le rôle et la place des ANE dans le processus d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques.
Ce thème est d’autant plus pertinent que la problématique de l’efficacité de nos politiques publiques reste, toujours, une question posée et à résoudre. Cela veut dire que face aux défis qui nous interpellent, tous les jours, en termes de production et de croissance, d’éducation, de santé, de sécurité alimentaire, de lutte contre les inondations, contre le chômage, de promotion de la gouvernance, etc. , il nous faut, nous arrêter un moment, prendre du recul, et évaluer notre façon de faire et nos pratiques, en tirer les meilleurs enseignements, pour rectifier, améliorer et continuer d’avancer.
C’est heureux, et je m’en félicite, que la Plate forme des ANE ait compris l’importance de cet exercice auquel vous allez vous atteler durant trois jours de travail intense. Vous allez en effet aborder des sujets importants liés à la problématique de la participation des ANE aux politiques publiques, dans tous ses contours, en essayant d’apporter des réponses pertinentes aux multiples questions qui se posent :
- Quel est le sens de la participation des ANE aux politiques publiques ?
- Quelles sont ses modalités et son mode opératoire ? A-t-elle un cadre juridique et institutionnel approprié ?
- Comment s’assurer de la légitimité des différentes organisations comme représentatives des groupes d’acteurs ?
- Comment s’assurer que l’on ne crée pas des élites ou des « professionnels » de la participation qui se trouveront peu à peu en déphasage avec les dynamiques réelles ?
- Quels sont les effets et l’impact de la participation dans le processus de développement économique et social de notre pays ?
- Qu’en est-il des partenariats ? Sont-ils véritablement équilibrés, productifs et porteurs de valeur ajoutée pour les différentes parties ? Telles sont quelques unes des questions de fonds auxquelles vous allez chercher à répondre.
Comme vous le savez, le Président de la République, Son excellence Mr Macky Sall a décidé de placer son mandat sous le signe de la bonne gouvernance. Cela correspond à ses convictions. Cela est une de ses promesses de campagne. Cela est une demande citoyenne forte.
C’est pourquoi, il est à l’écoute permanente des Sénégalaises et des Sénégalais, pour prendre en charge leurs préoccupations en la matière.
C’est ainsi que le gouvernement a décidé d’engager des réformes en profondeur au niveau de nos institutions comme dans l’Administration publique dans son mode d’organisation et de fonctionnement. Il en est de même en ce qui concerne la gestion de nos finances publiques désormais orientée vers plus de transparence et d’efficacité. Inutile de vous dire que la reddition des comptes trouve une bonne place dans l’engagement du Président Macky Sall à répondre à la demande des populations et des différents acteurs de la vie nationale pour cette exigence nouvelle et mondiale de la gestion publique, désormais condition sine qua non du développement.
Mesdames, Messieurs,
Il est inimaginable d’engager tous ces chantiers sans l’apport et la contribution des acteurs non étatiques dont l’expertise et le patriotisme ne sont plus à démontrer. Mais pour réussir ce pari, il importe de promouvoir des espaces et des plateformes appropriés d’expression et de propositions. L’université des ANE en est un exemple vivant.
Mesdames et Messieurs,
Je suis convaincu que l’Université des acteurs non étatiques, cadre de dialogue, de consultation multi-acteurs, de réflexion, de partage et de mutualisation des pratiques, va contribuer de manière substantielle, à travers les sujets que vous allez agiter (partenariat, droits humains, environnement, eau et l’assainissement, culture et communication, migrations, gouvernance économique), à la définition d’une nouvelle approche de la participation qui mettra en avant le triptyque : responsabilité, qualité et efficacité.
Je suis persuadé que, pour ce faire, et c’est là tout l’intérêt de vos échanges, vous allez partir d’expériences de terrain, vécues et partagées par les nombreux acteurs, venus des quatorze régions du Sénégal, que vous allez soumettre ensuite à des éclairages théoriques et pratiques d’éminents experts et universitaires présents parmi vous.
Mesdames, Messieurs,
Nous avons besoin d’une analyse approfondie de ces pratiques et de ces dynamiques pour que notre action s’inscrive, davantage, dans une démarche inclusive de co construction des politiques publiques. La grande diversité des participants à vos assises et leur qualité vous y prédisposent naturellement.
C’est pourquoi, le Gouvernement attend avec impatience vos conclusions et recommandations auxquelles il accordera, croyez-moi, une attention toute particulière.
En souhaitant pleins succès à vos travaux, je déclare ouverte la 2e édition de l’Université des acteurs non étatiques sur le thème « Participation des acteurs non étatiques aux politiques publiques : faire-valoir ou nouveau paradigme ».
Je vous remercie de votre aimable attention.